Une vague de tags racistes visant les Maghrébins à Cognac
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Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs inscriptions ont été découvertes sur les murs d’immeubles et d’établissements publics à Cognac.
Les inscriptions ont été apposées sur les façades fraîchement repeintes de cinq immeubles du quartier de Crouin, sur la discothèque « La Maison Blanche », ainsi que sur la cuisine centrale de la ville. Parmi ces tags, des symboles explicitement liés aux mouvances identitaires et des insultes à l’encontre des Maghrébins, relate La Charente Libre.
Si certains habitants se disent surpris par ces actes, d’autres soulignent un climat délétère grandissant, alimenté par des discours de plus en plus décomplexés sur les réseaux sociaux et dans certains médias.
Un rejet explicite des Maghrébins
L’un des graffitis les plus explicites, découvert sur la façade de la discothèque, portait l’inscription « nique les bougnoules », laissant peu de doute quant à la cible de cette offensive haineuse. Cette inscription, couplée aux autres symboles retrouvés ailleurs dans la ville, s’inscrit dans une dynamique inquiétante de rejet des populations d’origine maghrébine.
Une condamnation officielle, mais un climat préoccupant
Le maire de Cognac a réagi en condamnant « fermement » ces inscriptions, tout en reconnaissant que ce type d’actes est en recrudescence et que le climat national favorise leur émergence. Il pointe notamment du doigt certains médias contribuant à attiser les tensions en ciblant les populations issues du Maghreb.
De son côté, Logélia, le bailleur social propriétaire des immeubles vandalisés, a annoncé le dépôt d’une plainte et s’inquiète de voir ce type d’actes se répéter dans un quartier habituellement calme.
Une enquête en cours et des images de vidéosurveillance exploitées
La police nationale a ouvert une enquête pour identifier les auteurs de ces actes, jugés « complètement inhabituels » pour la ville de Cognac. Les caméras de surveillance installées à l’extérieur des bâtiments ciblés, notamment devant la discothèque, pourraient permettre de remonter jusqu’aux responsables de cette vague de haine.
Ces événements rappellent la montée des tensions raciales en France et posent la question de la banalisation de discours anti-maghrébins, de plus en plus visibles dans l’espace public.