Un locataire violent condamné : agression raciste sur son colocataire d’origine maghrébine

Violences, intimidations, menaces. Ce locataire d’un logement à Valentine, en Haute-Garonne, a fait fuir tous ses colocataires.

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12/23/20242 min read

Selon un article publié par le journal La Dépêche, un locataire de Valentine, en Haute-Garonne, a fait vivre un véritable enfer à ses colocataires et à son propriétaire. L’homme a multiplié les violences, intimidations et menaces, au point de pousser plusieurs colocataires à quitter les lieux précipitamment. La situation a culminé avec l’agression physique d’un colocataire d’origine maghrébine. L’affaire a été jugée le jeudi 19 décembre au tribunal de Saint-Gaudens.

Un comportement destructeur et des colocataires en fuite

Le propriétaire, présent au procès, a dressé un bilan accablant des dégâts causés par ce locataire en seulement un an. "Depuis son arrivée, aucun colocataire n’a pu rester plus de trois mois", a-t-il expliqué. Les anciens occupants, présents depuis un an avant lui, ont quitté les lieux peu après son emménagement.

Le prévenu, arrivé initialement avec sa compagne, a fait venir ses parents et un chien, malgré l’interdiction stipulée dans le bail. Le propriétaire a décrit un comportement agressif, amplifié par une consommation excessive d’alcool et de cannabis. "Il fumait jusqu’à huit joints par jour, et il allait jusqu’à uriner sur les murs pour dégrader la chambre située en dessous", a-t-il précisé.

Une agression raciste en pleine nuit

Le 24 septembre dernier, l’accusé a violemment agressé son colocataire d’origine maghrébine, arrivé en août. La victime a relaté les faits à la juge : "Il était passé 23 heures quand il a frappé à ma porte. Je savais déjà qu’il allait être agressif."

Alcoolisé, le prévenu l’a insulté en le traitant de "sale Arabe" avant de lui porter un coup de poing et de le maintenir par les poignets. Il a ensuite tenté de dégrader la chambre en donnant des coups sur la porte et les murs. C’est grâce à l’intervention de sa mère que les violences ont cessé avant l’arrivée de la police.

Un propriétaire face à une impasse juridique

Le colocataire agressé a quitté les lieux en octobre, mais le propriétaire se retrouve toujours aux prises avec le locataire violent, en raison de la trêve hivernale. "Je ne peux pas le faire partir avant mars. Il m’a menacé de tout détruire si je ne lui rends pas sa caution en totalité", a-t-il confié au tribunal.

Une condamnation avec mesures d’éloignement

Le tribunal de Saint-Gaudens a reconnu le locataire coupable et a ordonné une interdiction immédiate de retour dans la colocation de Valentine. Il a également été condamné à 22 mois de prison, dont 18 avec sursis probatoire sur trois ans, assortis d’une obligation de soins en addictologie, d’un stage de citoyenneté et d’une obligation de travail.

En outre, il devra verser plus de 1 500 euros au propriétaire pour les réparations et 600 euros à son ancien colocataire pour le préjudice subi. Cette décision, rapportée par La Dépêche, devrait permettre aux victimes de tourner la page sur cette période éprouvante.