Un élu municipal à Cagnes-sur-Mer mis en cause pour des propos incitant à la haine raciale
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Le comportement en ligne de Michel LEBON, conseiller municipal à Cagnes-sur-Mer, suscite une vive inquiétude après la découverte d’une série de publications aux propos ouvertement racistes, anti-maghrébins, islamophobes et conspirationnistes. Des éléments concrets mettent en lumière une dérive idéologique persistante et incompatible avec les responsabilités d’un élu local.
Des propos publics à caractère haineux
Sur ses réseaux sociaux personnels, Michel LEBON, un nostalgique de "l'Algérie Française" a publié à plusieurs reprises des contenus incitant à la haine raciale, notamment à l’encontre des communautés maghrébines et musulmanes.
Dans une publication récente, il a réagi à l’hommage rendu à Aboubakar Cissé, jeune musulman tué dans un attentat, en déclarant :
« Honte à la minute de silence pour le Malien Aboubakar. La Légion d'honneur pour le Bosniaque Olivier Hadzovic. Quand les demandeurs d'asile s'entretuent entre eux. »
Un discours structuré autour de la haine
Au-delà de cette déclaration isolée, Michel LEBON a régulièrement partagé des contenus à caractère raciste : insultes envers des personnes d’origine maghrébine, promotion d’une chanson incitant à l’expulsion des Maghrébins, reprises de thèses conspirationnistes affirmant que les musulmans prépareraient une guerre contre les Européens afin de "détruire l’Europe".
Dans l’un de ses articles publiés sur le site nice-provence.info, il laisse entendre que la France serait à reconquérir par la force, qualifiée de « France Algérienne ».
Il évoque également une prétendue stratégie des Maghrébins fondée sur le « sourire kabyle », une méthode d’exécution utilisée par les moudjahidin durant la guerre d’Algérie contre les troupes coloniales françaises, qu’il accuse aujourd’hui d’être réactivée symboliquement pour égorger des citoyens et ainsi « voler la France », qui serait « détestée par 1,8 milliards de musulmans [...] des ennemis. »
Soutien à des actes violents et désinformation
Michel LEBON a également pris la défense d’individus appartenant à des groupuscules identitaires ayant mené une tentative de ratonnade à Romans-sur-Isère, les présentant comme de simples "patriotes". Il qualifie par ailleurs de "seul flic digne de ce nom" l’agent ayant abattu le jeune Nahel Merzouk en 2023, à Nanterre.
Par ailleurs, il relaie régulièrement de fausses informations, comme l’existence d’un prétendu carrefour entièrement signalé en arabe à Trappes, contribuant à nourrir des fantasmes infondés.
Une parole publique incompatible avec un mandat électif
Ces éléments, diffusés sur une période de plus de dix ans, dressent le portrait d’un élu ancré dans une idéologie radicale, opposée aux "principes républicains". Ce comportement pose une question fondamentale : un représentant des institutions peut-il légitimement porter une parole aussi clivante et dangereuse, sans en subir de conséquences politiques ou juridiques ?
Appel à la responsabilité des institutions locales
Face à la multiplication des discours haineux dans l’espace public, notamment lorsqu’ils émanent de figures d’autorité, la réaction des institutions locales est attendue. Le maintien de la cohésion et du respect mutuel repose en partie sur une exigence de probité et d’exemplarité à tous les niveaux de la représentation politique.
Il appartient désormais à la municipalité de Cagnes-sur-Mer et aux autorités compétentes de se prononcer sur les suites à donner à ce signalement.







