Scandale à la MDS de Lagny-sur-Marne : une mère voilée et son enfant humiliés et menacés
Une mère de famille d'origine Algérienne de 32 ans dénonce un grave incident survenu lors d’un rendez-vous obligatoire à la Maison Départementale des Solidarités (MDS) de Lagny-sur-Marne. Humiliée publiquement et témoin de menaces proférées contre son fils de deux ans, elle appelle à la justice face à des comportements qu’elle qualifie d’inacceptables et contraires aux devoirs des agents publics.
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Les faits
Le 27 novembre 2024, la plaignante, accompagnée de son fils malade, âgée de 24 mois, en l'absence de solution de garde, se rend à un rendez-vous obligatoire imposé par la CAF. Dès son arrivée, une agente de la MDS l’aurait agressée verbalement devant une vingtaine d’usagers, reprochant la présence de son enfant et la menaçant de suspendre ses droits RSA si elle quittait les lieux.
Après une heure d’attente, son fils, calme mais fatigué, s’est dirigé vers une chaise. L’agente, d'après les éléments figurant dans le procès-verbal, l’aurait saisi violemment par la capuche, l’aurait tourné, se serait mise à sa hauteur et, sur un ton menaçant, aurait déclaré : « Si tu bouges, ta mère n’aura plus de sous. » Ces paroles, prononcées sur ce ton haineux, ont effrayé l’enfant, qui s’est précipité vers une autre agente, laquelle l’a également repoussé.
Tout au long de l’entretien, l’agente aurait multiplié les propos dévalorisants et les insinuations humiliantes à l’égard de la mère, remettant en question son statut de bénéficiaire d’aides sociales.
Conséquences psychologiques et juridiques
La mère, profondément choquée, explique que son fils a été perturbé par cet incident, incapable de comprendre pourquoi une figure d’autorité se serait montrée si agressive. Elle-même s’est sentie démunie face à ce qu’elle considère comme une atteinte à sa dignité et une violence psychologique inacceptable.
Suite à cet événement, une plainte, que nous avons pu consulter, a été déposée au commissariat.
Les faits ont également été signalés à plusieurs organismes, notamment au Défenseur des Droits, et la hiérarchie de la MDS et de la CAF a été contactée, sans qu’aucune réponse n’ait été obtenue à ce jour.
Un audio enregistré par une témoin sur place confirme également les menaces adressées à son fils.
Banalisation de la haine
Ces dernières semaines, la diaspora maghrébine fait face à une série d’incidents préoccupants, marqués par de graves agressions et violences. Parmi ces événements, on déplore notamment le meurtre brutal de Mohamed, un homme de 62 ans d'origine marocaine, à Béziers, ainsi que les agressions ciblées contre plusieurs mères de famille portant le voile, survenues à Marignane dans un commerce Lidl, et à Gardanne, en pleine rue.
Cette hostilité, qui avait marqué l’histoire de la diaspora maghrébine, notamment à travers les « ratonnades » des années 1970 à 1990, semble connaître une inquiétante résurgence en 2024.
Les membres de la communauté ne se sentent plus à l’abri d’assister, ou pire, de revivre de tels événements.
Il est impératif de ne plus rester silencieux face à ces actes. La banalisation de telles violences et l’acceptation insidieuse de cette déshumanisation risquent d’engendrer des conséquences encore plus graves pour la diaspora maghrébine dans un avenir proche.
Une vigilance collective et une mobilisation sans relâche sont aujourd’hui essentielles pour contrer cette montée de la haine et défendre les valeurs de dignité et de respect pour tous.
Si vous souhaitez soutenir notre organisme dans ses efforts pour mieux recenser les actes délictueux et criminels visant la diaspora maghrébine et renforcer notre capacité d’action, nous vous invitons à consulter notre page pour effectuer une contribution financière :
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