Piratage des adresses mail sur Pronote à Lyon : Une nouvelle opération sous fausse bannière vise la diaspora Maghrébine

Plusieurs adresses mails appartenant à des professeurs d'origine Maghrébine en France ont été piratés pour lancer des fausses alertes à la bombe dans des établissements scolaires

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3/15/20245 min read

Au cours de cette semaine, une série d'attaques sournoises a semé le trouble au sein de plusieurs établissements scolaires en France. Les incidents, orchestrés avec ruse, ont été perpétrés sous fausse bannière, impliquant la falsification d'identités et la propagation de fausses alertes à la bombe. Ce mode opératoire délibéré vise non seulement à perturber le fonctionnement normal des écoles, mais également à semer la peur et la méfiance au sein des communautés éducatives.

Dans cette récente série d'attaques, les coupables ont usurpé l'identité de professeurs d'origine Maghrébine en piratant leurs comptes pour diffuser de fausses alertes à la bombe via Pronote, une plateforme de communication utilisée par de nombreuses écoles en France. Ce stratagème sournois a jeté le chaos dans les établissements visés, entraînant l'évacuation des élèves, la mobilisation des forces de l'ordre et la perturbation des activités scolaires.

Ce qui rend ces attaques particulièrement troublantes, c'est l'utilisation délibérée de stéréotypes ethniques et religieux pour semer la confusion et exacerber les tensions. Les auteurs présumés de ces actes odieux ont choisi pirater des comptes de professeurs ayant des origines maghrébine et de confession musulmane, exploitant ainsi des préjugés largement répandus dans la société.

Un false flag prévisible ?

Nous avons pu constater que le ou les auteurs des faits suivent un même pattern.

Ce mardi 12 Mars, le lycée Tony Garnier à Bron a déposé plainte suite au signalement d'une bombe dans ses locaux. Ils ont reçu sur le site Pronote, ainsi que certains membres du personnel scolaire, un message d'un ancien professeur leur indiquant qu'il comptait mettre fin à ses jours. Ce dernier, prétextait avoir préparé son "plan" depuis un an en plaçant 15 bombes artisanales autour du lycée, rapporte France 3

Le lendemain, mercredi 13 Mars, un autre lycée situé à Lyon a reçu un message provenant d'un compte d'un professeur piraté, indiquant que des explosifs ont été déposés. Une erreur extrêmement grossière de l'auteur concernant le texte entre parenthèse démontre une méconnaissance totale de la religion musulmane.
















Jeudi 14 Mars, toujours à Lyon, c'est le lycée Parc Chabrière à Oullins qui est victime du même procédé, à la différence que la grossière erreur ne figure plus dans ce message.

















Au fil de nos recherches, nous avons été contactés par un témoin qui souhaite rester anonyme concernant les menaces qu'un établissement à reçu en début de semaine à Clermont Ferrand.

Un message de menace très similaire a été envoyé d'un compte piraté à l'administration du lycée, à la seule différence que de multiples croix gammées figurent dans le titre du message.














Concentrées dans le département du Rhône, où plusieurs lycées ont été pris pour cibles, ces attaques ont maintenant étendu leur emprise à d'autres départements. Cette expansion géographique soulève des préoccupations croissantes quant à la possibilité que ces incidents ne soient que le début d'une campagne plus vaste visant à déstabiliser le système éducatif français et stigmatiser les professeurs et élèves d'origine Maghrébine.

Face à cette menace insidieuse, les autorités éducatives, les forces de l'ordre et les fournisseurs de plateformes numériques doivent redoubler d'efforts pour identifier et neutraliser les responsables de ces attaques. Cela nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs, ainsi que des mesures renforcées de sécurité des données et de lutte contre la cybercriminalité.

De plus, il est impératif de s'attaquer aux racines de cette problématique en sensibilisant les individus aux dangers de la désinformation et de la manipulation en ligne, nous pouvons renforcer la résilience de nos communautés face à de telles attaques.

Les autorités inefficaces face au piratage ?

En parallèle des attaques sous fausse bannière visant les établissements scolaires, une autre problématique émerge quant à la vulnérabilité des plateformes numériques et à la sécurité des données personnelles. Cette préoccupation est exacerbée par la facilité avec laquelle les comptes de professeurs sur Pronote ont été piratés, ainsi que par une récente cyberattaque contre Pole Emploi, où plus de 43 millions de comptes ont été compromis.

L'interrogation sur la facilité du piratage des comptes de professeurs sur Pronote soulève des questions profondes quant à la sécurité des systèmes d'information utilisés dans le domaine éducatif. Comment se fait-il que des individus malveillants aient pu accéder aussi aisément à des comptes sensibles, leur permettant de diffuser de fausses alertes et de perturber le fonctionnement des écoles ? Cette question est d'autant plus préoccupante que Pronote est une plateforme largement utilisée à travers le pays, soulignant ainsi l'ampleur du défi en matière de sécurité numérique dans le secteur de l'éducation.

Par ailleurs, la récente cyberattaque contre Pole Emploi met en lumière une faille de sécurité majeure au sein d'une institution gouvernementale. Le vol massif de plus de 43 millions de comptes met en péril la confidentialité des données personnelles des citoyens dont la diaspora Maghrébine, exposant ces derniers à des risques potentiels de fraude, d'usurpation d'identité et d'autres formes de cybercriminalité.

Face à ces incidents, des interrogations légitimes émergent quant à la capacité du gouvernement à protéger efficacement les intérêts des citoyens, en particulier ceux de la diaspora maghrébine.

Les failles de sécurité révélées par ces attaques soulignent la nécessité d'une action urgente pour renforcer les mesures de protection des données personnelles et des infrastructures numériques, tout en garantissant la transparence et la responsabilité des institutions gouvernementales dans la gestion de ces défis complexes.

En conclusion, la récente recrudescence d'attaques sous fausse bannière contre des établissements scolaires et notamment l'opération sous fausse bannière en Dordogne, constitue pour notre plateforme un défi majeur à relever, car une menace physique, idéologique et cybernétique envers la diaspora émergent au sein de la société.

En restant vigilants, solidaires et résolus, nous pouvons faire barrage à ceux qui cherchent à semer le chaos.