Intrusion et inscriptions racistes à la cité scolaire Marseilleveyre
ACTUALITÉS


La cité scolaire Marseilleveyre, située dans le 8ᵉ arrondissement de Marseille, a été la cible d’un acte de vandalisme au cours du week-end. Lundi 20 janvier au matin, à leur arrivée, des enseignants ont découvert plusieurs salles de classe saccagées et des inscriptions à caractère raciste et politique, rapporte La Provence.
Les dégâts incluaient des papiers éparpillés, un clavier et une télécommande de vidéoprojecteur endommagés, ainsi que des dessins grossiers et dégradants sur les tableaux et écrans de projection.
Plus alarmant encore, des inscriptions haineuses telles que "À mort les Arabes", et "Bardella 2027" ont été relevées sur les murs. Des excréments auraient également été retrouvés dans des sanitaires.
Une gestion discrète des faits
Selon Jean-Yves Bessol, directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), quatre salles auraient été touchées, bien que le signalement officiel évoque deux classes. "Nous avons reçu lundi matin un mail de la cité scolaire signalant des inscriptions de nature sexuelle et raciste dans deux salles contiguës du bâtiment central", précise-t-il. M. Bessol a également noté que les salles avaient été nettoyées avant l’arrivée des élèves et que, bien qu’aucune mention explicite ne figure dans le signalement, une plainte devrait être déposée.
La situation reste floue, car aucune serrure ne semble avoir été forcée, bien que les enseignants assurent avoir verrouillé leurs salles avant le week-end.
Réactions mitigées
Le chef d’établissement, Dominique Leporati, a relativisé l’ampleur des événements : "Il ne s’agit pas de dégradations lourdes, mais plutôt d’agissements immatures. Cependant, des propos inacceptables ont été inscrits, ce qui a naturellement ému certains élèves."
Du côté des syndicats et des représentants de parents d’élèves, peu d’informations ont été communiquées. Une source syndicale a confirmé des dommages matériels, mais a regretté un "manque de transparence" dans la gestion de l’affaire.
Concernant la plateforme Tajmaât, nous constatons que lorsqu’il s’agit d’actes ciblant les Maghrébins, il semble que ces événements soient trop souvent banalisés, minimisés, voire passés sous silence. Les tentatives de relativisation et le manque de communication à leur sujet sont récurrents. Pourtant, ces incidents affectent directement la scolarité et le bien-être des étudiants d’origine maghrébine, créant un climat délétère.
Malheureusement, on observe une absence notable de réaction ferme, tant de la part des médias que des responsables politiques, ce qui interroge sur le traitement inégal de tels actes.
Dans ce contexte, il devient vital d'encourager un élan de solidarité communautaire. Les Maghrébins, trop souvent laissés sans soutien, doivent pouvoir compter sur une mobilisation collective car ils n'ont aucun alliés.