À Paris, un dératiseur d’origine maghrébine visé par des dizaines de tags racistes

Depuis plusieurs semaines à Paris, des dizaines de tags racistes visent un dératiseur d'origine Maghrébine. Le numéro de Foued K. est divulgué sous une inscription « bazardez vos nuisibles » et un logo où le corps d’un insecte est remplacé par un visage barbu.

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1/9/20241 min read

Tags raciste à Paris contre un dératiseur d'origine Maghrébine
Tags raciste à Paris contre un dératiseur d'origine Maghrébine

Le journal "le Parisien" rapporte que depuis plusieurs semaines à Paris, des dizaines de tags racistes visent un dératiseur d'origine Maghrébine.

Le numéro de Foued K. est divulgué sous une inscription « bazardez vos nuisibles » et un logo où le corps d’un insecte est remplacé par un visage barbu.

Le cauchemar de ce professionnel débute le 2 décembre, lorsque sa femme reçoit l’appel d’un syndic, qui l’accuse d’avoir tagué son immeuble et la somme de venir nettoyer. « Je n’y ai pas vraiment prêté attention, je me suis dit que la personne s’était trompée », se souvient-elle.

Mais les appels s’enchaînent par dizaines. « J’étais abasourdie et très stressée », poursuit Hana. Catastrophé, son mari, alors aux côtés de sa mère malade à Djerba, en Tunisie dont il est originaire, rentre à Paris en urgence.

Les jours passent, les appels se multiplient et les tags aussi, dans les IXe, VIe, XIVe ou encore XVIIIe arrondissements. Les interlocuteurs se plaignent du tag, menacent de porter plainte ou s’offusquent de son caractère raciste. « Les gens s’énervaient au téléphone. Ils pensaient que notre entreprise associait la figure de l’arabe à celle d’un nuisible. Je devais expliquer que ce n’était pas nous, que nous étions nous-mêmes arabes et musulmans », se désole l’épouse de Foued K..

Cette campagne de tags a impacté l’image de l’entreprise de Foued K., à tel point que ce dernier a dû faire mention de l’affaire sur son site Internet pour que ses clients ne soient pas induits en erreur.

Au vu du nombre d’appels reçus, Foued a éteint complètement son téléphone pendant plusieurs jours. Il est alors passé à côté de certaines opportunités professionnelles. « On me dit de changer de numéro de téléphone, mais tout mon carnet d’adresses connaît ce numéro. Ce n’est pas à moi de renoncer », défend-il.